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Le 11 juillet 2010, l'Espagne décrochait sa première Coupe du Monde face aux Pays-Bas. Quatre ans plus tard, ces deux équipes s'affrontent dans le premier match de leur Mondial 2014. Retour sur ces quatre années au cours desquelles les deux équipes ont suivi un chemin différent.
Une continuité jusqu'à l'Euro 2012
En sortant de la Coupe du Monde 2010, les deux fédérations reconduisaient chacune leur sélectionneurs favorisant ainsi une continuité légitime : Vicente del Bosque pour l'Espagne et Bert Van Marwijk pour les Pays-Bas. Au niveau des joueurs, l'Espagne conservait le même groupe, ne perdant pas de joueurs vedettes après la Coupe du Monde 2010 alors que du côté néerlandais, le capitaine Giovanni van Bronckhorst prenait sa retraite laissant un vide considérable sur le côté gauche de la défense.
Comme attendu, les deux équipes se qualifient facilement pour l'Euro 2012 où elles font figures de grandes favorites. L'Espagne se trouve dans un groupe relativement simple avec la Croatie, l'Irlande et la l'Italie. Les Pays-Bas sont placés dans « le groupe de la mort » avec l'Allemagne, le Danemark et le Portugal.
L'Euro 2012 : un bonheur, un cauchemar
Champion du monde et tenant du titre, l'Espagne arrive à l'Euro avec un groupe très peu remanié par rapport à celui de 2010. Les deux absents majeurs sont Joan Capdevila et David Villa (blessé). Vu comme imbattable la Roja interroge tout de même sur son envie de gagner après avoir remporté un Euro et une Coupe du Monde consécutivement. Pour les Néerlandais les joueurs du Mondial 2010 sont aussi reconduis en grande majorité.
L'Espagne ne déçoit pas et garde sa dynamique de 2008 et 2010 en remportant cet Euro 2012. Les Ibériques assoient ainsi leur domination sur le football européen voir international. Quand au Pays-Bas, la crise commence. L'équipe passe complètement à côté de son Euro où elle était favorite. Trois matchs pour trois défaites. Une catastrophe. Si Vicente Del Bosque est reconduit par la fédération espagnole, ce n'est pas le cas pour Bert van Marwijk qui est remplacé par Louis Van Gaal. Il faut tout reconstruire chez les Bataves d'autant plus que le capitaine, Marc Van Bommel annonce sa retraite internationale.
2012-2014 : continuité et reconstruction
Si du côté espagnol Vicente Del Bosque intègre petit à petit de nouveaux joueurs tout en conservant sa structure principale, du côté néerlandais c'est une véritable reconstruction impulsée par Van Gaal qui s'amorce.
Van Gaal donne un coup de jeune à l'équipe, décide ne pas appeler les joueurs non performants et place Van Persie en capitaine à la place de Sneijder qui devient en quelque sorte le bouc émissaire de Van Gaal et le symbole de l'action du sélectionneur sur l'équipe : souvent écarté car pas au niveau malgré son statut de joueur phare, critiqué en conférence de presse après ses prestations.
Néanmoins, la Roja et les Oranje se qualifient aisément pour la Coupe du Monde 2014.
Ironie du sort, le tirage au sort leur réserve une confrontation dès leur premier match. Les groupes des 23 sont révélateurs des chemins différents empruntés par les deux équipes. L'Espagne comptabilise 16 champions du monde alors que les Néerlandais n'ont conservé que 6 finalistes.
Qui de l'Espagne, ayant conservé son groupe et sa philosophie de jeu, ou des Pays-Bas, ayant reconstruit toute son équipe et naviguant dans le flou avec un changement de système de jeu à seulement un mois du mondial, l'emportera ? Réponse ce soir à 21h sur Mondial-de-Football.
Pour les nostalgiques, voici la finale de 2010 :
