Des manifestants contre le Mondial au Brésil, le 25 janvier 2014 à Sao Paulo (AFP, Miguel Schincariol)
Des manifestants contre le Mondial au Brésil, le 25 janvier 2014 à Sao Paulo (AFP, Miguel Schincariol)

Mondial-2014 : manifestations, violences et retards à 20 jours

A uen vingtaine de jours du début de la compétition, le Brésil n'en finit plus d'inquiéter. Outre les nombreux retards à déplorer au niveau des infrastructures (stades, aéroports, etc.), les manifestations que subit le pays ne cessent de s'amplifier. Point d'étape.

Alors que nous avons appris récemment que le stade de Sao Paulo était loin d'être prêt pour accueillir le match d'ouverture de la Coupe du Monde, des heurts ont éclaté hier à Belém (nord du Brésil), là où était exposé le trophée de la Coupe du Monde de football qui effectue une tournée dans tout le pays depuis le 22 avril. Selon le quotidien O Globo, pierres et autres projectiles ont été lancés contre l'édifice abritant l'exposition par des manifestants opposés au Mondial. Par mesure de sécurité, les organisateurs ont donc choisi de retirer le trophée plus tôt que prévu.

L'opposition à la Coupe du Monde ne cesse de s'amplifier depuis plusieurs mois, avec des manifestations qui peuvent parfois devenir violentes. Cette nouvelle mobilisation jette un peu plus le trouble, à moins d'un mois du coup d'envoi de la compétition. Depuis juin 2013, les protestants ne cessent de critiquer l'augmentation des tarifs de transports, la baisse de la dotation dans l'éducation et la santé, ou la corruption généralisée du système politique. Reste à savoir si cette grogne populaire perdurera durant la compétition. Actuellement, il y a fort à parier qu'elles ne cesseront pas, car la Coupe du Monde est un excellent moyen pour réaliser un focus médiatique sur la situation que travers un pays (voir les polémiques sur les droits des travailleurs au Qatar).

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Pelé s'est exprimé au sujet du retard des stades et des mouvements qui animent le Brésil.

De son côté, la légende brésilienne du football, Pelé, par ailleurs conseiller spécial du comité d'organisation de la Coupe du Monde, s'est exprimé sur cette situation dans une interview publiée lundi 19 mai, par le journal allemand Bild. D'une part, il a jugé honteux les retards de construction des stades :

Il est inacceptable que plusieurs stades ne soient pas prêts. Nous avons eu plusieurs années – bien plus de temps que nécessaire. C'est une honte ! Je me réjouis des matches à venir mais quand je vois tout ce bazar, je me fais du souci, c'est frustrant.

D'autre part, sur la question des mouvements sociaux, il affirmé lors d'une conférence de presse à Mexico pouvoir comprendre les gens et les soutenir, du moment que les manifestations restent pacifiques et non violentes (comme nous avons pu l'observer il y a quelques semaines ou hier à Belém). Toutefois, il tient à souligner que le timing pour mener des actions de protestations n'est probablement pas opportun :

Les gens auraient dû défiler quand le Brésil a été désigné, et pas maintenant que le début de la compétition est imminent.

Sur le dossier des stades, il est important de souligner que la FIFA a appelé à un autre événement test à Sao Paulo qui se déroulera fin mai, afin de s'assurer que la sécurité des soit garantie. Avec une affluence estimée à 70.000 personnes pour le match d'inauguration Brésil-Croatie, il serait en effet plus sage de s'attacher à ce que tout soit bien en place…

Jérôme Valcke, secrétaire général de la est quant à lui arrivé au Brésil en début de semaine. Il restera dans le pays jusqu'à la fin de la compétition.

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